Hier sur un forum où je me rends de temps en temps, il y avait une discussion entre
un soumis, une Maîtresse et un homme qui essayait de comprendre la soumission. J’ai bien vite compris à mes débuts que chercher à comprendre était bien vain. On ne peut comprendre la nature
humaine et ces mystères. Le chemin qui nous mène au bdsm est pour chacun différent et aussi ce que l’on en attend. Certains veulent une relation à 100 % soumise à leur partenaire, d’autres en
couple mais cela de temps à autre, d’autres ne veulent pas conjuguer amour & bdsm…
Au bout de quelques questions que je lui ai posé, il nous a dit qu’il dominait sa
femme mais seulement au lit (et sans accessoires.) Donc le mâle dans toute sa splendeur en mettant le plaisir de madame de coté. Il nous a demandé quel plaisir avait-t-on à ainsi se soumettre ou
à dominer. Un soumis a répondu que lorsqu’il se soumettait cela lui permettait de faire le vide, de souffler. Car il n’avait plus à réfléchir mais à obéir tout simplement. De mon coté, je lui ai
dit que l’autre devenait tel un jouet, un jouet humain réactif à nos envies et désirs. Il m’a donc demandé ce que je faisais à mon « jouet ». Je lui ai dit que je lui faisais des
bondages, je le bâillonnais, je jouais avec de la cire, avec un plug ou autres. Là, il m’a fait sourire car la réflexion purement « machiste » je dirais. Il nous a sorti « comment
ton jouet peut prendre son plaisir par derrière si il n’est pas un peu homo car moi je suis hétéro et je n’aurais pas ce plaisir ». Je lui ai donc dit que son point G était bien derrière et
que mon soumis était bien 100 % hétéro. Et surtout que mon soumis était un homme avant tout, un « vrai » avec un fort caractère et que dehors personne ne pourrait soupçonner sa
soumission en privé.
Il était un peu déconcerté car quand il m’a demandé quel plaisir j’avais à ainsi
m’occuper de son derrière. Je lui ai dit que c’était un plaisir cérébral, que la d/s était un savant mélange de plaisir physique et cérébral. La d/s était une pratique très jouissive car tous les
sens sont en éveil et que je ne pensais pas qu’il avait déjà ressenti du plaisir cérébralement en faisant l’amour avec sa compagne. Le plaisir cérébral fait aussi que le plaisir physique
est amplifié. Je pense qu’il avait imaginé des choses très stéréotypé et là face à deux femmes qui le vivaient dont une en couple et à un soumis qui le vivaient aussi en couple, il était un peu
décontenancé.
Ce fut néanmoins, une discussion bien intéressante surtout que vers la fin un soumis
plus âgé que l’autre est arrivé dans la conversation. Il a fait allusion à la communication, au plaisir partagé… J’avais dit à cet homme qui essayait de comprendre que la d/s permet à un couple
de lever plus facilement et rapidement les tabous, cela permet une meilleure communication et compréhension de l’autre. Cela permet aussi de renforcer le couple, un meilleur épanouissement de
l’un et de l’autre car on peut être soit même. On peut parler de ses envies sans se demander ce que l’autre va penser de nous, cela nous permet de nous ouvrir à diverses choses. Tout cela permet
qu’au lieu au départ, on découvre l’autre et que l’on tâtonne. Tout simplement le partenaire dominant peut jouer avec l’autre, bien sur la communication est primordiale pour savoir si l’autre a
des appréhensions face à certaines situations ou autres.
Dès le départ avec mon soumis, on n’a pas tangiversé. Je l’ai mis en boxer et j’ai
pu jouer avec lui. Mais je savais qu’il avait une appréhension par rapport à la cire de bougie suite à son ancienne Maîtresse qui lui a laissé une trace car la bougie était trop près donc l'a
brûlé. Je dirais que c’est les risques du jeu, on se laisse faire donc parfois il y a des dérapages. Je dis souvent aux soumis novices de ne pas se donner à n’importe quelle femme sous prétexte
qu’ils sont des hommes et peuvent maîtriser une femme. Car une fois attaché, la force physique ne sert à plus rien, juste à faire beau. La femme est maître(sse) du corps de l’autre et peut en
faire vraiment ce qu’elle veut. Je me suis occupé d’un soumis qui avait été handballeur et un peu rugbyman donc vous devinez qu’il avait une carrure assez important.e Parfois, j’avais
l’impression qu’il avait envie de se détacher mais il a juste réussi à avoir de belles marques aux poignets. Si la Domina connaît tout comme moi un nœud qui permet une sécurité maximale, homme ou
pas bon courage pour se défaire. C’est une Maîtresse qui a plusieurs années derrière elle, ce n’est pas deux ou trois mais plus de dix ans qui m’a appris ce nœud qui m’est d’ailleurs fort utile,
je la remercie. Ce nœud permet que l’autre ne se blesse pas car le sang peut s’écouler normalement car la corde n’enserre pas le poignet et ne coupe pas le sang coulant dans les veines. Le nœud
ne peut pas s’enlever en tirant ou ne peut glisser. Tout cela pour dire que comme je savais qu’il avait une appréhension face à la bougie, j’ai été beaucoup plus attentive à lui et j’ai pris plus
soin d’être à son écoute. Je n’ai jamais brûlé un soumis avec une bougie car j’adore cela et je sais la hauteur mais c’est souvent une pratique qui donne des sueurs froides au
soumis.
Avoir un être humain sous ses envies et ordres est un cadeau magnifique, car il nous
offre sa confiance, nous la donne et se remet nous. On a donc sous notre responsabilité une personne et on a l’obligation d’en prendre soin. Certaines Maîtresses s’en fichent et jouent
comme elles l’entendent et l’autre n’est que bon à se taire et obéir. Ce n’est en aucune façon ma vision, je pense que la communication il n'y a rien de tel. J’ai eu un soumis que j’avais
attaché et qu’au moment d’utiliser la bougie, il a commencé à avoir peur et à se débattre. Alors j’ai éteint la bougie, je me suis assis à coté de lui et je lui ai expliqué que je savais ce que
j’allais faire. Que j’avais prévu de l’eau et je n’allais pas le brûler. J’ai pris un peu de temps pour le rassurer et lui expliquer. On a un peu conversé sur le sujet car il n’avait pas le
bâillon car j’aime entendre la respiration et les soupirs lorsque la cire tombe. Dire que je l’avais rassuré était un bien grand mot mais il s’était calmé et je lui avais demandé si on pouvait
continuer. Il m’avait dit "oui " mais c’était un petit oui, pas très sûr de lui. J’y suis allée du coup avec plus de douceur, j’ai tenue la bougie plus haut et j’ai pulvérisé de l’eau de suite.
Du coup, il a gardé un souvenir de « vrai soumission » mais pas de douleur. Car là il était vraiment soumis car il n’était plus maître de son corps.
Je pense que rien ne vaut la communication, le safeword est quelque chose de bien
mais souvent une fois utilisé lorsque les limites du soumis sont depuis longtemps dépassées. L’égo fait que le soumis ou la soumise essaye d’endurer le plus longtemps possible sans broncher
donc une fois le safeword utilisé, c’est qu’il ou elle ne peut plus endurer, il ou elle a largement dépasser ses limites. Je n’ai jamais défini le safeword avec mes soumis car je fais
attention à l’autre, je lui demande si ça va. J’essaye de le comprendre, je suis attentive, à son écoute. Je me suis occupé de beaucoup de novices et ils me sont revenus donc c’est qu’il avait
eu une bonne image du bdsm. Je pense que si le novice tombe sur une Domina un peu hard ou autres, il n’y reviendra pas et ce n’est pas mon but car c’est un plaisir tellement différent et
jouissif que le sexe dit « classique ».
Par Lady Ariciaa
Samedi 21 mars
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