J'ai lu un article qui m'a fait sourire surtout après le week-end que j'ai passé. Un week-end D/s comme je les aime.
mercredi 2 juin 2010 8h11. par Premiere.fr
Il n'aura pas fallu longtemps pour que le CSA hausse le ton envers la nouvelle émission de télé-réalité "décomplexée" Dilemme diffusée sur W9 . Le conseil vient de mettre en demeure la chaîne pour "atteinte à la dignité humaine".
C'était prévisible: le Conseil supérieur de l'Audiovisuel allait particulièrement surveiller la nouvelle émission de télé-réalité de W9 produite par Alexia Laroche Joubert : Dilemme. En effet ce nouveau rendez-vous était présenté comme de la télé-réalité décomplexée par ses concepteurs... autant dire que l'on pouvait s'attendre à quelques débordements et ça n'a pas trainé ! Ainsi, le CSA reproche à Dilemme l'un de ses ... "dilemmes". Lors de l'émission quotidienne du 25 mai, on a pu voir Ophélie se voir proposer de "devenir le toutou de Caroline pour une journée" pour faire gagner 6000 euros à son équipe.
Il faut bien entendu comprendre cette épreuve au sens littéral du terme. Ainsi, la participante s'est vue traitée en chienne de salon, avec une laisse autour du cou et devant manger dans une écuelle. A la jeune femme de rajouter grognements et aboiements pour rendre encore plus réaliste son interprétation.
Ni une, ni deux, le CSA a décidé en assemblée plénière de mettre en demeure W9 pour condamner ce "traitement avilissant et dégradant" alors que la chaîne doit respecter le principe la dignité humaine dans ses émissions selon sa convention...
Pour le moment pas d'autres sanctions donc si ce n'est l'obligation d'imposer dorénavant un logo d'interdiction aux moins de 10 ans au début des émissions "lorsque la nature des rapports entre les candidats ou de leurs propos le justifie".
Reste à savoir si cette mise en demeure va effrayer la production de Dilemme et surtout la chaîne pour assagir son programme de télé-réalité ?"
Ah bon, c’est avilissant et dégradant et ne respecte pas le principe de la dignité humaine de mettre un collier à une personne et le tenir en laisse, oups ! lol ;-)
Ce week-end, c’était la première fois que je voyais mon soumis manger dans une assiette à terre tel un chien à mes pieds. J’étais attablé en compagnie de consœurs avec des soumis entrain de nous servir et d’autres à nos pieds en train de manger.
Ce fut un excellent week-end sous le signe de la Domination et soumission.
L'indifférence du droit pénal au consentement de la victime est un principe établi. « La violence […] à caractère sadomasochiste ne pourrait être légitimée par le consentement de la victime » (Cass. crim., 2 déc. 2009, n° 09-82.447)
Il en résulte que le consentement de la victime est
écarté par le juge répressif et permet de condamné l’auteur, y compris dans le cadre de relation sadomasochiste. Certains adeptes de ces « jeux » pourraient s’en offusquer mais force est de
constater que cela participe à éviter certains abus.
N’étant ni sadique, ni maso et adepte de la D/s et non du sm, je me réjouis de cette indifférence du droit pénal au consentement de la victime, en cas de violence
Il en résulte que le consentement de la victime est
écarté par le juge répressif et permet de condamné l’auteur, y compris dans le cadre de relation sadomasochiste. Certains adeptes de ces « jeux » pourraient s’en offusquer mais force est de
constater que cela participe à éviter certains abus.
Texte très intéressant lu sur "charnel et cérébral" : link
Tout à l'heure, j'ai réalisé qu'en vanille il y a aussi la notion de possesion via
le collier. Bien entendu c'est implicite et il n'y a pas ce caractère d'obligation et de soumission.
Pourquoi je dis cela car quand je mets mon collier à mon soumis, je lui indique par là qu'il m'appartient. Lors de sortie extérieur, cela indique aussi que ce n'est pas un soumis sans collier. Il
y a cette notion d'appartenance.
Quand l'être aimé qu'il soit une femme ou un homme offre un collier à son / sa partenaire avec un coeur, une plaque avec un écrit du genre "je t'aime" ou autre cela signifie aux yeux des autres
que cette personne est prise. C'est un présent qui nous informe de l'amour de l'autre mais qui n'est pas insignifiant. Ainsi la personne portant le collier se rapelle de l'autre tout au long de
la journée et informe les autres de manière implicite qu'on est pas un coeur à saisir. En quelque sorte qu'on est déjà lié à quelqu'un, qu'on appartient déjà à une personne. Il y a cette notion
de ne plus être libre.
Qu'est ce que le bdsm finalement ce n'est juste qu'une formulation plus directe de cette possesion de l'autre. Ce n'est pas implicite mais explicite cette fois-ci.
Plus le temps passe et plus j'appartiens à mon homme dans le sens où plus le temps passe et plus je m'attache à lui et plus le besoin d'être avec lui se fait sentir.
Nous sommes parfois, je me dis un couple un peu "bizarre" car le bdsm forcément change d'une relalation "vanille". Cependant, je suis bien dans cette relation, je m'épanouie. De plus, nous
évoluons mais nous évoluons dans le même sens, avec les mêmes envies et nous avons un plaisir réciproque à pratiquer ensemble le bdsm.
La semaine prochaine, je vais lui remettre le contrat que j'ai fait pour lui. Petit à petit, tous ce que j'ai pu imaginer, eu envie, penser... je le mets tout doucement en place avec LUI. Je ne
pensais pas un jour que cette relation serait si intense, plaisante, épanouissante.
Elle dépasse largement ma première relation qui fut forte, faite de bons moments, plein de rires et sourires, pleine d'amour ... Depuis cette relation, j'ai eu bien entendu d'autres hommes,
d'autres relations mais aucune n'a égalé cette première relation. Maintenant, je vis à nouveau une relation comme j'aime, comme j'en recherchais une faite de complicité, de moments tendres, de
rire, de plaisirs, de partage....
Pourquoi cette image car elle représente bien l'année à venir placé plus sous le signe de la d/s que l'année 2009. Disons que le temps fait que petit à petit, je me libère du carcan de la femme
vanille avec ses appréhensions, ses doutes, ses questions, son empathie pour faire plus place à une Domina plus intransigeante et étant plus axé sur l'éducation. De même, lui aussi commence de
plus en plus à se plier aux règles même si c'était un peu déjà le cas et l'année 2009 porte un peu ses fruits sur ce que je souhaitais de lui en d/s.
En un mot,
Pourquoi je dis solution de facilité pour la femme. Vous allez me dire que c’est un stéréotype mais parfois je ressens cela au travers de ce que je peux lire. La femme n’a plus besoin de prétexter d’avoir mal à la tête le soir puisque son homme a une cb et elle n’a pas à se justifier.
Il y a des couples où l’homme n’a plus eu de rapport depuis… perpette. La femme, elle quand elle a envie elle va voir un soumis car elle ne veut pas rendre « mâle » son homme. La bonne excuse, elle trompe son homme sous couvert du bdsm, belle excuse !
Effectivement le sexe rend « mâle » l’homme mais j’aime le voir ainsi et lui imposer quelque chose de d/s. C’est un régal car à ce moment là justement la soumission c’est quelque peu envolé. A ce moment, il se plie vraiment à ma domination car son coté « mâle » est plus que présent et le garder sous le statut de soumis à ce moment est plus qu’un délice. :- )
La cb est un accessoire qui au début ne m’attirait que moyennement et j’en avais peu recours. Il est vrai que plus le temps passe et plus j’apprécie cela surtout sur quelques jours d’affilé. Je vois mon chéri se transformait en agneau lol. Avant je l’utilisais peu et pas longtemps et maintenant plus et plus longtemps ;- )
Certains disent que de ce fait que c’est le soumis qui mène le jeu puisque c’est lui l’instigateur de la cb. Je dirais que non c’est pas lui, ce n’est pas parce qu’on est attentive à ses idées et que certaines on les essaye pour lui faire plaisir dans un premier temps qu’on se soumet à ses idées. La d/s est un partage de sensation, d’émotion, de plaisir, un échange tout simplement. Dans tout échange, il y a deux protagonistes où on peut prendre ou non en considération les idées et envies de l’autre . Ce que me dit mon soumis, je le garde en mémoire même si je ne le mets pas en pratique ou du moins pas de suite. Cela permet d’enrichir la relation, qu’il y est un plaisir partagé. Une relation c’est à deux donc même en d/s, il faut savoir écouter l’autre et savoir faire un savant mélange de nos envies et des siennes pour obtenir une d/s qui conviennent à tous les deux. Car sinon on va droit dans le mur si on ne pense qu’à nous et nos petits plaisirs en occultant ceux de notre soumis.
Afin de remettre les idées et envies de certains dans le droit chemin.
J'ai vu des vidéos ce matin qui ont été publiés sur des sites, blogs ou forums qui m'ont purement et simplement outré. Je ne comprends pas comment on peut publié ce genre d'ignomie !
Voici un petit rappel de la loi :
"Article 222-27 :
Les agressions sexuelles autres que le viol sont punies de cinq ans d'emprisonnement et
de 80000 € d'amende.
Article 222-28 :
(Loi n° 98-468 du 17 juin 1998 art. 13 Journal Officiel du 18 juin 1998)
L'infraction définie à l'article 222-27 est punie de sept ans d'emprisonnement et de
115000 F€ d'amende :
1° Lorsqu'elle a entraîné une blessure ou une lésion ;
2° Lorsqu'elle est commise par un ascendant légitime, naturel ou adoptif, ou par toute autre
personne ayant autorité sur la victime ;
3° Lorsqu'elle est commise par une personne qui abuse de l'autorité que lui confèrent ses fonctions ;
4° Lorsqu'elle est commise par plusieurs personnes agissant en qualité d'auteur ou de complice ;
5° Lorsqu'elle est commise avec usage ou menace d'une arme ;
6° Lorsque la victime a été mise en contact avec l'auteur des faits grâce à l'utilisation, pour
la diffusion de messages à destination d'un public non déterminé, d'un réseau de télécommunications.
Article 222-29 :
Les agressions sexuelle autres que le viol sont punies de sept ans d'emprisonnement et de
115000€ d'amende lorsqu'elles sont imposées :
1° A un mineur de quinze ans ;
2° A une personne dont la particulière vulnérabilité due à son âge, à une maladie, à une infirmité,
à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur.
Article 222-30 :
L'infraction définie à l'article 222-29 est punie de dix ans d'emprisonnement et de 150000 € d'amende :
1° Lorsqu'elle a entraîné une blessure ou une lésion ;
2° Lorsqu'elle est commise par un ascendant légitime, naturel ou adoptif ou par toute autre
personne ayant autorité sur la victime ;
3° Lorsqu'elle est commise par une personne qui abuse de l'autorité que lui confèrent ses fonctions ;
4° Lorsqu'elle est commise par plusieurs personnes agissant en qualité d'auteur ou de complice ;
5° Lorsqu'elle est commise avec usage ou menace d'une arme.
Article 222-31 :
La tentative des délits prévus par les articles 222-27 à 222-30 est punie des mêmes peines.
Article 222-32 :
L'exhibition sexuelle imposée à la vue d'autrui dans un lieu accessible aux regards du public est
punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 € d'amende
Article 222-33 :
(Loi n° 98-468 du 17 juin 1998 art. 11 Journal Officiel du 18 juin 1998 rectificatif JORF 2 juillet 1998)
Le fait de harceler autrui en donnant des ordres, proférant des menaces, imposant des contraintes
ou exerçant des pressions graves dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle, par une
personne abusant de l'autorité que lui confèrent ses fonctions, est puni d'un an d'emprisonnement
et de 15000 € d'amende."
Tiré du blog bdsam : link
Cet arrêt est intéressant car il aborde le cadre légal dans lequel le BDSM doit se
situer. La loi ne règle pas tout, mais entre liberté et responsabilité, entre acte "normal" et acte trop dangereux, entre acte consensuel et acte contraint, il faut bien trancher et dire ou
s’arrête l’un et ou commence l’abus.
Dans les pays occidentaux, le sado-masochisme n'est pas interdit par la loi s'il se pratique entre partenaires adultes consentants. Cependant, la Cour Européenne des Droit de l'Homme a statué
dans l'affaire K.A. et D.D. déroulé en Belgique le 17 février 2005 contre une pratique du sadomasochisme si la personne "esclave" demandait de façon expresse mais aussi tacite l'arrêt de ces
pratiques.
Cet arrêt est tiré du blog d'Aramis où il nous livre quelques commentaires bien intéressants par rapport à cet arrêt : link
"Voici l'arrêt de la CEH et l’histoire :
ARRÊT DE CHAMBRE K.A. ET A.D. c. Belgique
(17/02/2005)
1. PRICIPAUX FAITS
Les requérants, K.A et A.D., sont deux ressortissants belges nés respectivement en 1945 et 1949 et qui habitent en Belgique. A l’époque des faits, K.A. qui était magistrat et A.D. médecin,
s’adonnaient à des pratiques sadomasochistes avec l’épouse de K.A. De 1990 à 1996, ils fréquentèrent un club sadomasochiste dont les propriétaires firent l’objet d’une enquête judiciaire qui leur
fut étendue.
Le 30 septembre 1997, sur le fondement des articles 398 et 380bis du code pénal, la cour d’appel d’Anvers reconnut les requérants coupables de coups et blessures volontaires et jugea que K.A.
était également coupable d’incitation à la débauche ou à la prostitution. Ce dernier fut condamné à une peine de an d’emprisonnement et 100 000 francs belges (BEF) (soit 2 478 euros (EUR))
d’amende avec sursis, assortie notamment de l’interdiction d’exercer pendant cinq ans toute fonction, emploi ou office public ; A.D. se vit quant à lui infliger un mois d’emprisonnement et 7 500
BEF (à savoir 185 EUR) d’amende avec sursis.
S’agissant des coups et blessures, la cour d’appel nota que les requérants s’étaient livrés à des pratiques d’une extrême violence dans des locaux spécialement loués et aménagés à cet effet par
eux, et que ces pratiques étaient d’ailleurs interdites par le règlement des clubs sadomasochistes précédemment fréquentés par K.A. et son épouse.
Outre une grande cruauté, ces pratiques, qui ont été enregistrées sur des cassettes vidéo saisies lors de l’instruction, révèlent notamment que les prévenus ont plusieurs fois ignoré que leur
victime suppliait qu’il soit mis un terme aux opérations en cours. La cour d’appel estima que les pratiques en question étaient tellement graves, choquantes, violentes et cruelles qu’elles
portaient atteinte à la dignité humaine, et le fait que les prévenus continuaient de soutenir qu’il n’y avait ici qu’une forme d’expérience sexuelle dans le cadre du rituel du jeu sadomasochiste
entre personnes majeures consentantes et dans un lieu fermé, n’y changeait rien.
Par ailleurs, la cour d’appel estima établi que K.A. s’était également rendu coupable d’incitation à la débauche et à la prostitution, dès lors qu’il avait lui-même proposé aux dirigeants d’un
club sadomasochiste que son épouse s’y livrât, comme « esclave » et moyennant rémunération, à des pratiques très violentes relevant de la débauche et de la prostitution, qu’il avait implicitement
consenti à l’insertion de petites annonces dans ce but et avait fourni une aide matérielle en conduisant à quelques reprises son épouse au club en question et en allant chaque fois la rechercher
et réceptionner l’argent, et cela pendant des mois.
Note
d’Aramis : Voilà de quoi faire réfléchir ceux qui pensent que le milieu BDSM et la prostitution réelle sont deux mondes bien séparés. Quand il y a prostitution réelle d’une soumise (ou de
soumis), on parle de proxénète, pas de Maître ou de Maîtresse.
Les requérants introduisirent un pourvoi en cassation qui fut rejeté par la Cour de cassation le 6 janvier 1998. Ayant relevé que K.A. avait sérieusement porté atteinte à la dignité de sa
fonction de juge et que, dès lors, il n’était plus digne de l’exercer, la Cour de cassation prononça sa destitution le 25 juin 1998. Ce dernier perdit par la suite son droit à une pension de
retraite du secteur public.
2. EXTRAITS DE L’ARRÊT ET DES COMMENTAIRES DE LA CEH
La Cour rappelle qu’il ne lui appartient pas de se prononcer sur la responsabilité pénale des requérants, cette appréciation incombant en premier lieu aux juridictions internes, mais qu’il lui
incombe de s’assurer que, au moment où les accusés ont commis les actes qui ont donné lieu aux poursuites et à leur condamnation, il existait une disposition légale rendant leurs agissements
punissables.
Note
d’Aramis : Et oui, Tous les états se sont donnés le moyen d’intervenir si une personne, même consentante, est mise en danger.
La Cour note d’emblée que les requérants ne mettent pas en cause les dispositions sur le fondement desquelles ils ont été condamnés, mais allèguent que dans une « société permissive, libérale et
individualiste », où des formes d’expérience sexuelle collective sont tolérées, le citoyen moyen ne serait plus choqué par nombre de pratiques, qui de ce fait ne devraient pas être pénalement
répréhensibles. Quant à l’argument des requérants selon lequel leur condamnation n’était pas prévisible car il n’existe pas de précédent jurisprudentiel comparable, la Cour note que les pratiques
en question étaient tellement violentes ‑ et donc sans doute tellement rares ‑ que l’absence de jurisprudence pertinente ne saurait guère étonner. Quoi qu’il en soit, l’absence de précédents ne
pouvait être une circonstance empêchant les autorités nationales d’intervenir. Par ailleurs, quant à l’argument des requérants selon lequel ils n’auraient pas dû être condamnés car leurs victimes
étaient consentantes, la Cour estime que K.A., qui était magistrat, ne pouvait ignorer le principe selon lequel le consentement de la victime n’annule ni le caractère illégal des faits, ni la
culpabilité de l’auteur et, dès lors, ne constitue pas une cause de justification.
Note
d’Aramis : Voilà qui réaffirme le principe selon lequel on reste responsable de ses actes. Le consentement (présumé, antérieur, ou même réaffirmé) d’une personne ne retire en rien les
responsabilités de l’auteur des faits. Mais vous verrez qu’il n’y avait pas réel consentement.
Selon la Cour, deux éléments doivent être pris en considération. D’une part, il apparaît que les règles normalement reconnues pour ce genre de pratiques n’ont pas été respectées par les
requérants : non seulement de grandes quantités d’alcool ont été consommées lors de ces séances, ce qui leur a fait perdre tout contrôle de la situation, mais en outre ils auraient également
ignoré que la victime criait « pitié » et « stop », mots par lesquels il aurait été convenu entre les intéressés que ceux-ci devaient mettre fin aux opérations en cours. D’autre part, les
requérants ont loué des lieux privés pour se livrer à leurs pratiques car ils les savaient interdites par le règlement des clubs sadomasochistes qu’ils fréquentaient jusque là. Or, les
propriétaires ou gérants de ces clubs étaient et sont, du fait de leurs activités, spécialement à même d’évaluer les divers risques que peuvent comporter des pratiques sadomasochistes.
Note
d’Aramis : On retrouve là une chose qui existe déjà outre-atlantique. A savoir que les bonnes pratiques BDSM sont connues et que leur non respect est interprété par la justice comme une
préméditation d’un mauvais coup. On peut imaginer que la soumise était acoolisée pour l'affaiblir par exemple. Ici le safeword (mot d’arrêt) n’a pas été respecté. Ce n’est plus du BDSM, c’est
donc une agression (et préméditée). Idem pour la notion de risque exagéré (donc mise en danger d’autrui).
Dans ces circonstances, les requérants ne pouvaient ignorer le risque de poursuites pour coups et blessures auxquels ils s’exposaient. La Cour tient par ailleurs à rappeler que les intéressés
étaient respectivement professionnels du droit et de l’art de guérir.
La question à trancher est de savoir si l’ingérence dans le droit au respect de la vie privée des requérants était « nécessaire dans une société démocratique ».
Le droit d’entretenir des relations sexuelles découle du droit de disposer de son corps, partie intégrante de la notion d’autonomie personnelle, laquelle notion peut s’entendre au sens du droit
d’opérer des choix concernant son propre corps. Il en résulte que le droit pénal ne peut, en principe, intervenir dans le domaine des pratiques sexuelles consenties qui relèvent du libre arbitre
des individus. Il faut dès lors qu’il existe des « raisons particulièrement graves » pour que soit justifiée, aux fins de l’article 8 § 2 de la Convention, une ingérence des pouvoirs publics dans
le domaine de la sexualité.
Note d’Aramis : Voilà qui précise les limites d’action d’un état en la matière. C'est aussi important ça. En angleterre des prtaquants "sains " ont eu des problèmes à une époque encore récente.
Mais avec cet arrêt, les choses commencent à s'éclaircir.
En l’espèce, la Cour estime qu’en raison de la nature des faits incriminés, la condamnation des requérants n’apparaît pas être une ingérence disproportionnée dans leur droit au respect de la vie
privée. Si une personne peut revendiquer le droit d’exercer des pratiques sexuelles le plus librement possible, le respect de la volonté de la « victime » de ces pratiques -dont le propre droit
au libre choix d’exercice de sa sexualité doit aussi être garanti- constitue une limite à cette liberté. Or, tel ne fut pas le cas en l’espèce.
Note d’Aramis : En clair, le libre choix est inaltérable. A tout moment une personne doit avoir le moyen d’exprimer son avis et de cesser
toute pratique. Vous devez donc intégrer cela dans l'oragnisation de vos pratiques. Toute forme de contrainte détournée (climat de peur, alcool etc...) sera interprétée comme une
non-consensualité en cas de problème.
Il apparaît en effet que les engagements des requérants visant à intervenir et arrêter immédiatement les pratiques en cause lorsque la « victime » n’y consentait plus n’ont pas été respectés. De
surcroît, au fil du temps, toute organisation, tout contrôle de la situation étaient devenus absents. Il y a eu une escalade de violence et les requérants ont eux-mêmes avoué qu’ils ne savaient
pas où elle se serait terminée.
Note d'Aramis : La CEH reconnaît donc laux Dominants le devoir de prendre les précautions d'organisation pour que tout se passe sans danger
excessif et de façon consensuelle. C'est quand même intéressant ! C'est un peu comme si vous organisez n'imporet quelle activité "vanille" quoi
Dans ces circonstances, la Cour considère que les autorités belges étaient en droit de juger que les poursuites engagées contre les requérants et leur condamnation étaient des mesures nécessaires
dans une société démocratique à la protection « des droits et libertés d’autrui ».
FIN DU TEXTE DE LA CEH
En conclusion, je vous laisse réfléchir sur l’arrêt de la Cour Européenne. C'est intéressant cette limite posée entre vie privée et doit d'ingérance de la justice. Aussi intéressant la
reconnaissance par la CEH des "bonnes pratiques" BDSM considérées comme normales (et mêmes qui doivent être respectées) entre adultes consentants. "
Pour ceux que cela intéresse, voici le lien vers l'arrêt :
link
Le jeu des relations entre le maître et son esclave est subtil et
délicat. Les esclaves doivent savoir indiquer aux maîtres les limites à ne pas franchir. L'autorité absolue est un savant jeu d'équilibre, le moindre faux pas rompt l'harmonie et au-delà brise la
considération que l'un porte à l'autre. Tout être humain a ses limites, l'esclave a les siennes. Nul maître ne peut aller au-delà des limites acceptées, moralement ou physiquement, par son
esclave. Toute dérogation à cette règle peut être mortelle.
En cela, le rôle du maître est extrêmement difficile à tenir, car il
doit s'adapter à la personnalité et aux capacités d'obéissance et de résistance de chaque esclave. L'un comme l'autre ne doivent jamais décevoir. L'esclave doit accorder au maître les privilèges
de sa fonction : lui procurer le bonheur grisant de dominer un être réceptif, soumis, qui sache cependant faire preuve de temps à autre de quelque indépendance, qui puisse désobéir avec
discernement, car la punition qui s'ensuivra sera source de plaisir pour l'un et pour l'autre. Savoir désobéir est un art qui implique une parfaite connaissance des désirs du maître, sans parler
d'amour puisque c'est le mot que nul ne prononce au cours des joutes.
Le jeu s'installe autour de cet exceptionnel rapport de forces. Se soumettre, désobéir, endurer, alternances délicates auxquelles je ne veux pas me dérober. La
tension ne doit cesser de monter. Le rôle de l'esclave est de toujours se donner à fond, quelle que soit la personnel préposée au dressage et quelles que soient ses pratiques. La résistance aux
humiliations, aux contraintes, à la douleur décuple l'intensité et l'aspect cérébral du combat. C'est alors que mon corps peut s'épanouir, se donner à part entière. C'est l'extase, la jouissance
exacerbée par les rites souvent inattendus, l'abnégation de soi que l'on garde constamment présente, la soumission à l'autre, la souffrance aussi. C'est justement cette part d'inconnu qui me
fascine, qui fascine l'esclave, car dans les rapports sadomasochistes l'ingéniosité du maître doit sans cesse se renouveler et être mise à rude épreuve. Il est très excitant de toujours ignorer
ce qui peut advenir au cours d'une séance, de ne jamais prévoir les surprises que le maître vous réserve. Il peut arriver qu'une esclave prêtée par celui à qui elle appartient s'avère plus
performante avec un autre maître qu'avec le sien : de même qu'un contact de peau vous électrise alors qu'un autre vous laisse indifférente, il est des maîtres privilégiés qui communient avec leur
esclave, alors que d'autres restent obstinément étrangers, inexistants, artificiels.
Tiré du blog d'André de Sainte Croix : link
(avec son aimable
autorisation)
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