Origine des mots
Martinet, père fouettard, mère fouettarde, fouetteur et
fouetteuse.
1 - Le martinet
Le martinet est un petit
fouet avec des lanières en cuir. Il est constitué d'un manche en bois d'environ 25cm à 35cm. Il est, en
général doté d’une dizaine de lanières plates ou carrées d’une longueur un peu supérieure à la longueur du manche. C'est un petit fouet traditionnel pour le châtiment corporel et utilisé autrefois en France, voir
toute l’Europe. Il est particulièrement efficace sur une peau nue. Les fesses, autrefois, connurent des moments de crispations, de
sifflements et de claquements secs. Elles devenaient zébrées et de couleur rouge vif. On peut dire que les lanières allumaient le feu ! Dans les pays anglo-saxons (USA – UK …) le martinet est
connu sous le nom de « french whip », traduction : fouet français.
Le martinet est similaire au Chat à neuf queues, un instrument sévère, à neuf lanières
longues généralement en cuir, utilisé dans les marines, les forces armées et les institutions pénitentiaires en
Angleterre.
L'usage du martinet pour fesser les enfants est cependant tombé en désuétude en France, et peut être assimilé à des mauvais traitements. Une
jurisprudence française de 1984 fait désormais apparaître implicitement le martinet comme étant hors-la-loi. C'est d'ailleurs pour cela qu'on le trouve désormais au rayon « produits pour animaux » de
certaines grandes surfaces. Le martinet est aussi vendu dans les sex-shops, il peut être fabriqué par un artisan du cuir comme le
bourrelier, c’est certainement chez eux que nous trouverons les meilleurs martinets.
Le martinet restera un instrument de prédilection pour la fessée dans le « SM », c’est à dire le
sadomasochisme.
Origine du mot martinet
D’après le Dictionnaire étymologique de la langue française d'Oscar Bloch et Walther Von Wartburg,
la référence en matière d'étymologie, le nom, qui n'est pas attesté avant le début du XIXème siècle, aurait deux explications possibles.
Ou bien il s'agirait d'un diminutif de Martin, surnom attribué au bâton et qu'on retrouve chez « Jean de la Fontaine » ou bien son nom proviendrait du
général français Jean Martinet qui infligeait
des exercices interminables et épuisants aux troupes de Louis XIV et exigeait un respect absolu du règlement. Il aurait préféré
l'utilisation d'un fouet à multiples lanières plutôt qu'un instrument de flagellation à lanière unique, comme les chambrières utilisées en équitation et qui avait tendance à abîmer, voir
tuer les hommes durant le châtiment corporel.
2 - Le Père Fouettard
Le Père Fouettard est apparu au XVIe siècle. Plusieurs versions de son origine hantent
les campagnes.
En Alsace et en Lorraine
Selon la vraie histoire alsacienne, le personnage de Pierre Ladret aurait été
inspiré par le fantôme d'un homme qui a bel et bien existé : le seigneur Axel Biard. À la fin du Moyen Âge, ce terrible seigneur terrorisait la commune de Wissembourg.
Il aurait laissé un tel souvenir qu’il serait devenu le Père Fouettard dans toute la région... et au-delà.
Selon une autre version, il serait né à Metz en 1552 pendant le siège de la ville par
l'armée de Charles Quint. Les habitants
de la ville firent une procession avec un mannequin à l'effigie de l'empereur à travers les rues avant de le brûler. Ce mannequin
pourrait être à l'origine de la légende.
La ville de Metz donne sa version du personnage : Une des légendes raconte que le Père Fouettard est né à Metz en 1552, lors du siège de la ville par les troupes de Charles Quint. Pour donner du courage
aux habitants assiégés, la corporation des tanneurs invente un personnage grotesque, armé d'un fouet, qui poursuit jouvencelles
et damoiseaux. L'année suivante, Metz est libérée. Le personnage au fouet est ressuscité. Son passage coïncide avec celui de Saint Nicolas. Sa caricature restera dans les
esprits sous l'appellation de Père Fouettard, un tanneur de fesses, accompagnateur de saint Nicolas, un distributeur de
cadeaux.
En Espagne
Il pourrait être aussi d’origine espagnole. Les espagnols étaient terrorisés par le despotisme de Charles Quint. Après sa mort, pour se moquer de lui, ils créèrent un personnage petit, noire de peau comme les maures et se trouvait toujours derrière le grand
Saint Nicolas. Charles Quint avait beau avoir été l’empereur d’un royaume où le soleil ne se couchait jamais, il ne sera jamais égal à
un saint du paradis. Et comme il était très méchant, le maure avait un bâton dans sa main. Plus tard le bâton a fait place à des verges, puis à un martinet.
3 - Mère fouettarde
En Italie dans la nuit du 5 au 6 janvier la Befana vient mettre des cadeaux dans les bas « pas les souliers » des enfants
sages et des morceaux de charbon dans ceux des enfants désobéissants. Nous voilà donc bien en présence d’un avatar féminin du couple Saint Nicolas et Père Fouettard. Elle est une sorte de
dualisme, d’une part la « Mère Noël » doublée de la « Mère fouettarde ».
4 - Fouetteur et fouetteuse
Il est probable que ce mot remonte au 17ème siècle. Dans les collèges, un frère religieux avait pour mission de punir les
élèves avec un fouet généralement un martinet avec des lanières en cuir ou en corde. il portait comme nom le Frère Fouetteur ou Frère Discipline. Le fouet portait parfois
comme nom la discipline. Au 19ème siècle, dans les maisons closes, des prostituées pratiquant la flagellation
étaient appelées : Maîtresses ou Fouetteuses. Les maisons closes
sont interdites en France depuis 1946, ce n’est pas le cas en Belgique, en Allemagne et en Hollande. Cependant bon nombre de « Fouetteuses ou Maîtresses » sont sollicitées par des «
Minous » en mal de fessées.
Tiré de skiran, le minou des ardennes
Par Lady Ariciaa
Lundi 25 mai
1
25
/05
/Mai
10:55
2