Un extrait tiré de « Réflexions sur les études de la vie sexuelle des personnes handicapées et sur l’inclusion des personnes handicapées dans les collectivités ayant une attitude positive envers l’expression de la sexualité »


"Commentant son projet de recherche, Madame Paterson signale que, même dans la collectivité homosexuelle, les discours ayant une attitude positive envers l’expression de la sexualité tendent à ignorer les personnes handicapées. Par volonté de transcender les normes de recherche axées sur une perspective clinique et hétérosexuelle, et dans le but de repousser les frontières de l’étude de la vie sexuelle des personnes handicapées, Madame Paterson a choisi, de manière stratégique, de centrer sa thèse de maîtrise sur la déviance et le BDSM, histoire de démontrer en quoi la sexualité constitue un enjeu public et politique dont on a fait une pathologie.

Tout d’abord, Madame Paterson démystifie la déviance et le BDSM, qui d’ordinaire reposent sur des règles de prudence et de consentement. Elle explique que sa recherche portait sur l’expérience des personnes handicapées dans le milieu de la déviance et du BDSM. Son but était de vérifier d’une part si ce milieu faisait place au dialogue en vue d’aborder la question de l’inclusion des personnes handicapées et d’autre part si ces dernières étaient parties prenantes d’un tel dialogue. Le projet visait aussi à jauger le degré de transposition, dans la sous-culture du BDSM, des valeurs sociales dominantes telles que de l’obligation d’être physiquement apte à l’action.

À l’aide de méthodes de recherche qualitative, Madame Paterson a recueilli des données auprès de personnes handicapées ayant différentes déficiences et possédant une expérience plus ou moins riche de la collectivité du BDSM. Tous les sujets avaient eu des échanges tantôt heureux, tantôt malheureux avec les membres de cette collectivité. Leurs commentaires positifs portaient sur les nombreux constituants de ce que l’on estime être la beauté.

Sur d’autres plans, chaque sujet avait son vécu propre. L’un d’eux a constaté que l’ouverture et l’accueil à l’égard des personnes handicapées étaient fonction de l’âge et de « l’ancienneté » au sein de la collectivité. Un autre a fait valoir que l’attitude et l’acceptation des individus lors de fêtes variaient selon le groupe ou la collectivité hôte, le genre d’endroit et la nature des jeux pratiqués.

Un sujet a fait remarquer qu’il était plus difficile de percer la collectivité parce que les intervenants ignoraient la perception qu’on aurait d’eux. Par ailleurs, selon certains sujets, les obstacles physiques et attitudinaux s’ajoutent aux obstacles économiques, étant donné le caractère onéreux des activités. "
 


Source :            http://www.neads.ca/conference2006/fr/studies_paterson.php

C’est vrai qu’on ne se penche pas sur le sexe est les personnes handicapées et encore moins sur le bdsm pour ces personnes handicapées. Pourquoi car déjà dans la vie de tous les jours, cela nous gène. Quand une personne est en fauteuil roulant et qu’on ne la connaît et qu’une personne pousse ce fauteuil roulant, on a tendance à ne regarder que la personne à notre hauteur et on ne pense pas à regarder la personne qui est elle aussi à peut être envie de prendre part à la discussion et qui est dans le fauteuil. C’est quelque chose qui nous dérange le handicap alors on l’occulte en ne le regardant pas comme si c’était une maladie contagieuse, transmissible. Mais non, c’est des personnes tous comme nous juste avec un handicap qui fait leurs différences.


Comme par exemple, je m’intéresse à la langue des signes. Je trouve cette langue très intéressante. Cette façon de parler avec les mains, elle est riche et je la trouve vivante. Mais pour l’apprendre cela coûte cher, je ne trouve pas cela normal. Je m’étais renseigné, il y a deux ans pour l’apprendre car j’avais du temps devant moi. Le prix m’a paru prohibitif => 12 000 francs ! ! ! C’est dommage, car peu d’entendant parlent cette langue. Oui, je connais la dactylographie de la langue des signes qui est l’alphabet de la langue des signes mais c’est comme si je parlais en épelant chaque lettre. C’est bien pour quelques mots mais pas pour une conversation.


Le bdsm est une pratique quand même assez oralisé, avec ses ordres donc orale, avec les phrases murmurés dans l’oreille, avec des phrases avec des intonations plus ou moins différentes … Je n’arrive pas à imaginer ceci par contre via la langue des signes peut être par ce que ce n’est pas mon monde et que j’ai toujours vécu avec l’oral. Pourtant je suis ouverte mais là…

 

Par Lady Ariciaa
Lundi 9 mars 1 09 /03 /Mars 10:23

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